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Amnistie: déception en Birmanie

dépêche de presse du 3 janvier 2012 - Agence mondiale d'information - AFP
peine de mort / Myanmar (Birmanie)
Les militants politiques et opposants birmans ne cachaient pas leur déception aujourd'hui, après l'annonce d'une amnistie collective restée silencieuse sur la libération, pourtant très attendue, des prisonniers de conscience. Un nombre inconnu de détenus devaient sortir de prison au lendemain de la publication d'un ordre du président Thein Sein censé célébrer le 64e anniversaire de l'indépendance birmane, le 4 janvier.

Mais aucune mention n'a été faite des avocats, journalistes, moines et autres opposants qui croupissent dans les geôles insalubres du pays et dont l'Occident réclame la libération. Nyan Win, porte-parole de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l'opposante Aung San Suu Kyi, a indiqué ne pas savoir si des membres du parti seraient concernés. "Nous espérions une véritable amnistie", a-t-il reconnu.

Selon la décision publiée lundi, les condamnés à mort voient leur peine commuée en prison à vie. Les peines de plus de 30 ans - à l'exception de la perpétuité - sont réduites à 30, celles entre 20 et 30 sont ramenées à 20, et toutes les peines de moins de 20 ans sont réduites d'un quart. Mais les dissidents tels que ceux condamnés à des dizaines d'années de prison après l'échec de la révolte étudiante de 1988 ne seront pas concernés.

"Ce n'est même pas une amnistie, c'est très frustrant", a déclaré Aung Khaing Min, de l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP), regrettant que les dossiers politiques ne soient pas séparés des autres. Le 12 octobre, 6.300 personnes avaient déjà été libérées dont environ 200 prisonniers politiques. Le nombre actuel de prisonniers de conscience est sujet à diverses estimations, allant de 500 à 1.600.
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