Catherine Ashton, Haute Représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission, a fait ce jour la déclaration suivante:
"Je suis extrêmement inquiète de la multiplication des actes de harcèlement et des persécutions dont sont victimes les journalistes et les blogueurs en Iran. La liberté d'expression est un droit humain fondamental consacré au niveau international que l'Iran s'est lui-même librement engagé à respecter et à protéger.
Ces dernières semaines, les forces de sécurité iraniennes auraient arrêté de nombreux journalistes, parmi lesquels Sahameddin Bourghani, Parastoo Dokouhaki, Hassan Fathi, Farshad Ghorbanpour, Ehsan Houshmand, Fatemeh Kheradmand, Saeed Madani, Shahram Manouchehri, Marzieh Rasouli, Arash Sadeghi et Mohammad Soleimani Nia. J'appelle les autorités iraniennes à libérer ces journalistes et à leur rendre le droit d'exprimer librement leurs opinions.
De même, je suis préoccupée par l'ingérence et la censure auxquelles internet est sans cesse confronté en Iran, qui vont bien au-delà du filtrage de l'accès et des contenus, puisque trois blogueurs - Saeed Malekpour, Ahmadreza Hashempour et Vahid Ashghari - et le développeur de sites web Mehdi Alizadeh Fakhrabad, accusés de "semer la corruption sur la terre" et de "mohareb" (rébellion contre Dieu), ont récemment été condamnés à mort. Des organisations de la société civile ont émis de sérieux doutes quant à l'équité, la transparence et la rapidité de la procédure judiciaire. L'UE est, par principe, fermement opposée à la peine de mort. J'engage une nouvelle fois l'Iran à réexaminer ces condamnations, à renoncer à toutes les exécutions prévues et à instaurer un moratoire sur l'application de la peine de mort."