Interpol a démenti lundi toute implication dans l'expulsion d'un blogueur saoudien de Malaisie, qui risque la peine de mort dans son pays, alors que les médias font état d'une expulsion à la suite d'un mandat d'arrêt émis par l'organisation policière internationale.
"Interpol confirme qu'il n'a pas été impliqué dans l'affaire d'un blogueur saoudien arrêté en Malaisie et expulsé en Arabie saoudite", explique l'organisation dans un communiqué, commentant l'affaire du journaliste et blogueur saoudien Hamza Kashgari, accusé d'avoir tenu des propos blasphématoires sur Twitter et placé en détention à son arrivée à Ryad.
Plusieurs médias, dont l'AFP, ont écrit qu'il avait été arrêté à Kuala Lumpur, à la suite d'un mandat d'arrêt émis par Interpol à la demande de l'Arabie saoudite.
"Aucun rouage d'Interpol, ni ses bureaux nationaux à Kuala Lumpur et Ryad ni son secrétariat général à Lyon, en France, n'ont jamais été impliqués dans cette affaire", insiste Interpol. Les expulsions peuvent se faire dans le cadre d'un accord d'Etat à Etat, sans passer par un mandat d'Interpol.
Le journaliste avait fui son pays après avoir reçu des menaces de mort.
Il sera poursuivi en Arabie saoudite sous "l'accusation d'apostasie", selon la presse saoudienne. Amnesty International et Human Rights Watch avaient appelé la Malaisie à ne pas le remettre à Ryad, "où il pourrait être exécuté" selon Amnesty.