L'Irak a exécuté lundi quatre condamnés à mort, a indiqué mardi un haut responsable du ministère de la Justice, ce qui porte à 69 le nombre d'exécutions depuis le début de l'année 2012, soit plus que sur l'ensemble de l'année 2011.
"Quatre personnes ont été exécutées lundi matin, dont deux avaient été condamnées pour des actes de terrorisme et les autres pour des meurtres et des enlèvements", a déclaré la source. "Tous étaient irakiens".
En un peu moins de deux mois, le nombre d'exécutions en Irak a dépassé le nombre total de peines de mort exécutées en 2011, année au cours de laquelle 68 personnes, dont trois Irakiennes et trois étrangers, avaient été mises à mort.
Selon la Constitution irakienne, il revient au Conseil présidentiel, formé du chef de l'Etat Jalal Talabani et des deux vice-présidents Tarek al-Hachémi et Khodeir al-Khouzaï, de ratifier les condamnations à mort, ouvrant ainsi la voie aux exécutions par pendaison.
La signature d'un seul membre du Conseil présidentiel est suffisante pour l'exécution des condamnations.
M. Talabani (kurde) s'est déclaré depuis longtemps hostile à la peine de mort et Tarek al-Hachémi (sunnite) est réfugié dans la région autonome du Kurdistan, dans le nord du pays, à la suite d'un mandat d'arrêt délivré contre lui. Il est accusé d'avoir soutenu et financé des actions terroristes menées par ses gardes du corps, ce qu'il dément.