TEHERAN, 5 mars (Xinhua) - Le porte-parole de la justice iranienne, Gholam-Hossein Mohseni-Ejei, a déclaré que la Cour suprême du pays avait cassé la condamnation à la peine de mort de "l'espion" de la CIA, rendue par un autre tribunal, a rapporté lundi l'agence de presse semi-officielle Fars.
"Aussi loin que je me souvienne, le dossier de l'accusé a été envoyé à la cour suprême après son appel, et enfin la peine (de mort) a été cassée et le dossier a été renvoyé" à la cour pour un nouveau jugement", a expliqué M. Ejei, également procureur général iranien, aux journalistes.
En janvier, un tribunal iranien a condamné un Irano-américain, Amir Hekmati, à la peine de mort pour "avoir coopéré avec le gouvernement hostile des Etats-Unis, sa qualité d'agent de la CIA et avoir essayé de faire passer l'Iran pour un Etat terroriste".
A l'audience, M. Hekmati a admis avoir voulu pénétrer les systèmes de renseignements iraniens afin d'aider la CIA, mais a avoué avoir été déçu par l'agence de renseignements américaine, selon Fars.
Le 17 octobre 2011, le ministère iranien des Renseignements a annoncé avoir arrêté un espion américain dans le pays. Le ministère a déclaré dans un communiqué que l'espion était un analyste de la CIA dont la mission était d'infiltrer les services iraniens de renseignements.
Le 20 décembre, un officiel du gouvernement américain a affirmé que le citoyen américain arrêté n'était pas un espion. Interrogé pour savoir si le gouvernement américain pensait que M. Hekmati avait été accusé à tort d'espionnage, la porte-parole du département d'Etat américain, Victoria Nuland, a répondu par l'affirmative.