GENÈVE - Six cent soixante-dix personnes ont été exécutées en Iran l'année dernière, la plupart d'entre elles pour des délits liés à la drogue qui, au regard du droit international, ne méritaient pas la peine de mort, a déclaré lundi un enquêteur des Nations unies.
Ahmed Shaheed, qui est un ancien ministre des Affaires étrangères des Maldives, a fait état également d'un large spectre de violations des droits de l'homme en Iran, allant des atteintes aux minorités à la persécution des homosexuels et des syndicalistes.
Shaheed présentait son premier rapport devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur la situation des droits en Iran depuis sa nomination l'année dernière. Téhéran a parlé à cet égard de «compilation d'allégations sans fondement».
Selon les chiffres présentés dans le rapport, au 31 décembre, 421 exécutions avaient été annoncées et 249 autres tenues secrètes et signalées à Shaheed par des sources en Iran et en dehors de ce pays.
Plus de 20 exécutions ont en lieu pour des délits de blasphème et autres offenses envers l'islam, a-t-il dit.
L'Iran compte, avec la Chine et les États-Unis, parmi les pays qui pratiquent le plus grand nombre d'exécutions.