KINSHASA, 30 mars (Xinhua) -- La République démocratique du Congo (RDC) veut une abolition responsable de la peine de mort, mais pas pour faire plaisir, a déclaré Luzolo Bambi, ministre congolais de la Justice et des Droits humains, à l'ouverture de la Conférence interrégionale sur les stratégies d'abolition de la peine de mort en Afrique Centrale, vendredi à Kinshasa.
Cette conférence, organisée par la Coalition africaine des Grands Lacs contre la peine de mort, a pour objectif de mettre en place des stratégies conjointes pour l'abolition de la peine de mort en Afrique centrale.
Luzolo Bambi a indiqué que la justice congolaise applique depuis dix ans l'abolition de fait et non de droit, c'est-à-dire le moratoire sur la peine de mort. Pour ce faire, la RDC s'inscrit dans la droite ligne des pays qui, sans tuer le criminel, le neutralisent pour l'empêcher de récidiver.
Il a ajouté qu'il faut consolider la certitude de l'emprisonnement pour accomplir les fonctions de la sanction.
Pour sa part, le ministre congolais des Affaires étrangères Alexis Thambwe Mwamba a donné l'exemple de la non-exécution des assassins de feu Président Laurent-Désiré Kabila qui constitue la preuve péremptoire de l'application de ce moratoire.
Le gouvernement congolais, a-t-il poursuivi, n'a pas l'intention de sortir maintenant de ce moratoire du fait de la recrudescence des poches d'insécurité dans la partie Est de la RDC.