Un tribunal de l'Etat de Rakhine, dans l'ouest de la Birmanie, a condamné à mort hier deux hommes accusés du viol et du meurtre le 28 mai d'une jeune bouddhiste, à l'origine d'affrontements meurtriers entre membres de la communauté rakhine et musulmans de la minorité rohingya.
Trois Rohingyas ont été arrêtés après le meurtre de la jeune femme âgée de 27 ans, mais l'un des suspects s'est pendu en détention. Après la mort de la jeune femme, dix musulmans ont été lynchés le 3 juin. Violences et pillages ont duré près d'une semaine, faisant plus de 50 morts selon un bilan officiel. Il existe depuis longtemps des tensions entre les deux groupes ethniques et religieux.
Le gouvernement birman considère pour sa part les Rohingyas comme des immigrés clandestins du Bangladesh et leur refuse la nationalité birmane. Selon les organisations de défense des droits de l'homme, ils subissent de graves discriminations -travail forcé, violences contre les femmes, restrictions sur le déplacement, le mariage ou les naissances.