(AFP) ALGER — Le chef d'Al-Qaïda au Maghreb (Aqmi) Abdelmalek Droukdel et sept islamistes armés, dont six en fuite, ont été condamnés jeudi à mort par le tribunal criminel d'Alger pour assassinats, enlèvements, et attentats à l'explosif, a constaté un journaliste de l'AFP.
Droukdel, dit Abou Mossâb Abdelouadoud, et six autres accusés, en fuite, a ont été condamnés à mort par contumace.
Le principal accusé, Mohamed Toumi, présent à l'audience, a également été condamné à la peine capitale. Deux autres accusés, Nabil Brahimi et Mahamed Chemami, qui comparaissaient aussi, ont été acquittés.
Le parquet n'a pas requis de peine à l'encontre du fondateur et ancien chef de l'ancêtre d'Aqmi, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) Hassan Hattab et son ancien numéro deux, Saïfi Amar, dit Abderrezak le Para qui faisaient partie des 12 accusés.
Les deux hommes font l'objet de finalisation de la procédure de contumace "étant donné qu'ils sont considérés en état de fuite", selon le parquet.
Abderrezak le Para, emprisonné en Algérie depuis 2004, est l'auteur de l'enlèvement de 32 touristes européens en 2003 dans le Sahara Algérien. Il attend depuis son jugement, son procès ayant été reporté à plusieurs reprises en raison de l'absence de l'accusé.
Hassan Hattab, placé dans un "lieu sûr" après la levée de l'état d'urgence en février 2011, a été ensuite libéré et mis sous contrôle judiciaire, selon des sources judiciaires.
Hattab, qui s'est rendu aux autorités fin septembre 2007, avait été exclu du GSPC, rallié en septembre 2006 au réseau terroriste Al-Qaïda et s'est rebaptisé depuis Aqmi.
Mohamed Toumi, qui a rejoint le maquis au début des violences islamistes en 1992, a été reconnu coupable notamment de l'assassinat de cinq militaires en 1993 à Boumerdes (50 km à l'est d'Alger), de huit gendarmes et 14 policiers en 1994, à Tizi Ouzou (110 km à l'est d'Alger), en Kabylie, et de huit soldats en 2006.
Il a été capturé le 18 mars 2007, lors d'un accrochage entre son groupe et une unité des troupes spéciales de l'armée à Bouira (120 km au sud-est d'Alger) au cours duquel il a tué deux officiers et un soldat.