WASHINGTON, 10 juil 2012 (AFP) - Les Etats-Unis ont appelé lundi l'Iran à libérer le pasteur Youcef Nadarkhani, qui a été emprisonné en 2009 et condamné à mort pour s'être converti de l'islam au christianisme.
"Le pasteur Nadarkhani est toujours sous la menace d'une exécution pour avoir été fidèle à sa foi et nous répétons notre appel aux autorités iraniennes pour qu'elles le libèrent immédiatement", a déclaré une porte-parole du Département d'Etat, Victoria Nuland, dans un communiqué.
"Malheureusement, le pasteur Nadarkhani n'est pas seul à souffrir de cette situation. Le gouvernement iranien continue à dénier et à violer les droits de l'Homme de ses citoyens, en particulier ceux de ses nombreuses minorités ethniques et religieuse", poursuit le communiqué.
Le texte note aussi l'exécution récente de quatre membres de la communauté Ahwazi d'Iran, sans procès en bonne et due forme, et des "informations crédibles" faisant état de la disparition de l'écrivain Mohammed Soleimani Nia, après sa libération en mai faisant suite à une peine de cinq mois de prison.
Le pasteur iranien Youcef Nadarkhani a été arrêté en octobre 2009 et condamné à mort en septembre 2010 pour apostasie en vertu de la charia en vigueur en Iran, parce qu'il s'était converti au christianisme à l'âge de 19 ans. Aujourd'hui âgé de 34 ans, il est le pasteur d'une petite communauté évangélique baptisée "Eglise d'Iran".
La Cour suprême iranienne avait annulé ce verdict en juillet 2011 et renvoyé l'affaire devant le tribunal de Rasht dans la province de Gilan (nord), d'où le pasteur est originaire. Son deuxième procès a eu lieu en septembre 2011 mais le verdict n'a pas été rendu public.
Le vice-gouverneur de la province, responsable des affaires sécuritaires et politiques, avait déclaré que le pasteur n'avait pas été condamné pour ses convictions religieuses, mais parce qu'il était sionniste, traître et qu'il avait commis des crimes en matière de sécurité.
Plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France, craignent son exécution prochaine.