Le militaire afghan qui avait abattu quatre soldats français le 20 janvier dernier dans une base de Kapisa, au nord-est de Kaboul, un cinquième étant mort ensuite de ses blessures, a été condamné à mort, a annoncé mardi le ministère afghan de la Défense.
Abdul Sabor, 21 ans au moment des faits, a été condamné par un tribunal militaire de la prison de Pul-i-Charki, près de Kaboul. La date de son exécution n'est pas encore connue. Ces meurtres avaient poussé l'ex-président Nicolas Sarkozy à anticiper d'un an le retrait des troupes françaises.
«Oui, je peux confirmer. Son nom est Sabor. Il a été condamné à mort», a indiqué à l'AFP le général Mohammad Zahir Azimi, porte-parole du ministère afghan de la Défense, ce qu'a confirmé un autre responsable sous couvert d'anonymat.
Le 20 janvier, l'homme avait ouvert le feu sur un groupe de formateurs français qui faisaient un footing, sans arme ni protection, en tuant quatre sur le coup et en blessant quinze. Un cinquième soldat était mort de ses blessures dans les semaines suivantes, portant le bilan à cinq morts et 14 blessés.
L'incident avait provoqué la colère de Nicolas Sarkozy, qui l'avait qualifié d'«inacceptable» et avait suspendu pendant quelques jours toutes les missions françaises sur place. Quelques jours plus tard, il avait annoncé le retrait anticipé des troupes françaises pour la fin 2013 au lieu de la fin 2014 prévue.
Le nouveau président François Hollande a depuis lors avancé cette date à la fin 2012 pour les forces combattantes et dans le courant de l'année 2013, sans plus de précision, pour un rapatriement total des hommes et du matériel.
Début juillet, la Kapisa, une province instable proche de Kaboul, dont les soldats français avaient la responsabilité depuis 2008, a été transférée aux forces de sécurité afghanes.