La France condamne avec la plus grande fermeté la décision du président gambien, M. Jammeh, d'exécuter en septembre prochain tous les condamnés à mort en Gambie.
La Gambie applique un moratoire de fait sur la peine de mort depuis 1981. La France exhorte donc la Gambie à maintenir ce moratoire, en vue d'une abolition définitive, et à ne pas procéder à l'exécution de ces condamnés à mort. Elle demande également à la Gambie de commuer toutes les condamnations à la peine de mort en peines de détention.
La France, conformément à son opposition à l'usage de la peine de mort en toutes circonstances, considère que la peine capitale est une sanction cruelle et que son abolition contribue au renforcement de la dignité humaine.
Le combat en faveur de l'abolition a considérablement progressé ces dernières années. Aujourd'hui, 139 États sont abolitionnistes ou ont adopté un moratoire de fait. Nous ne devons pas ralentir nos efforts en vue d'une abolition universelle et définitive de la peine de mort.