APA - Banjul (Gambie)
Les autorités de la Gambie ont, dans un communiqué, confirmé la mort par fusillade de neuf personnes qui étaient condamnées à la peine capitale.
Selon le communiqué publié lundi à Banjul par le ministère des Affaires étrangères, les exécutions ont été l'œuvre, dimanche, d'un peloton après que des peines de mort ont été prononcées contre les prévenus par les tribunaux gambiens compétents et après épuisement de toutes les voies de recours.
Les dernières exécutions de prisonniers en Gambie remontaient auparavant à 1982.
Parmi les personnes exécutées figure Dawda Bojang, accusé du meurtre d'un citoyen britannique, Ronald Stanley Ford. Condamné à la prison à perpétuité par le tribunal de Kanifing le 29 août 2007, il fait appel au jugement et voit sa peine commuée en peine de mort.
Ont été également exécutés Malang Sonko, accusé du meurtre de Buba Jawara, à qui il avait asséné un mortel coup de bâton au coup, l'ex-lieutenant Lamin Jarju, l'ex-sergent, alias ex-lieutenant Alieu Bah et l'ex-sergent Lamin F. Jammeh, pour haute trahison, meurtre sur le caporal Kebba Drammeh, coups et blessures volontaires, vol et enlèvement.
Selon le communiqué du gouvernement, les militaires avaient été reconnus coupables et condamnés à mort par la Haute cour le 27 octobre 1998. Leurs appels ont tous été rejetés.
Tabara Samb, une citoyenne sénégalaise figure aussi dans le lot de ces suppliciés. Elle avait été accusée du meurtre de son époux Ebrima Nyan qui avait pris une seconde épouse. Elle lui avait versé de l'huile bouillante sur le corps, causant sa mort. Le drame s'était déroulé à Jeshwang.
Elle avait été reconnue coupable le 26 septembre 2007 et était condamnée à mort, suite au rejet de son recours devant la Haute cour.
La liste des autres personnes exécutées est la suivante : Buba Yarboe, qui avait tué sa mère biologique ; Lamin B.S. Darboe, reconnue coupable du meurtre de Muhammed Ould Faal, un citoyen mauritanien à l'aide d'un objet contondant sur la tête le 2 avril 1985 ; Gebe Bah pour le meurtre d'un certain Njuga Samb qu'il avait poignardé sur le côté gauche de la tête le 18 décembre 1997 à Mariama Kunda, un village du district de Kombo (région ouest).
“L'opinion publique est avertie que quelles que soient les circonstances, force restera à la loi en ce qui concerne la paix et la stabilité, la protection de la vie et des biens des populations, ainsi que les libertés individuelles des citoyens”, note le communiqué.
Il ajoute : “Tous les actes de violence, les activités criminelles et d'indiscipline entraînant la mort, la trahison, les incendies volontaires, le trafic de drogues et de personnes et autres délits de ce genre qui sont passibles de la peine de mort seront sévèrement sanctionnés''.
En conséquence, ajoute le communiqué, ‘'toutes les peines prononcées par les lois du pays seront exécutées à la lettre, y compris les peines capitales”.
Dépêche reproduite avec l'aimable autorisation de l'APA