DAKAR, 24 août (Xinhua) -- Des organisations sénégalaises des droits de l'homme appellent les démocrates et les hommes épris de paix, de justice et de liberté à se joindre à elles en vue d'une grande mobilisation tendant à contraindre le président gambien Yaya Jammeh à l'abandon de son projet "funeste" d'exécution en septembre prochain de 47 personnes condamnées à mort, dans son pays.
Dans un communiqué de presse conjoint parvenu à Xinhua, la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine des Droits de l'Homme (RADDHO) et l'Amnesty International Section Sénégal considèrent que de "telles exécutions, si elles se concrétisaient, seraient assimilées à des exécutions sommaires et extrajudiciaires".
Le président gambien Yahya Jammeh, dans son message à la nation, lundi, a annoncé l'exécution en septembre de tous les détenus condamnés à mort.
Selon les trois organisations, le système judiciaire gambien n'offre pas aujourd'hui les conditions de procès justes et équitables sous-tendus par une intangibilité des droits de la défense.
"Nos organisations entendent enfin élever le combat quant à la nécessaire et non différable délocalisation de Banjul du siège de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples", note le communiqué.
Cette commissionn organe de l'Union africaine, est "supposée être l'instrument de promotion et de protection des droits garantis par la charte africaine des droits de l'homme et des peuples, est abritée paradoxalement par un Etat qui, dans sa pratique de tous les jours, viole systématiquement les droits fondamentaux les plus élémentaires de la personne humaine", ajoute le texte.