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Trop obèse pour l'exécution par injection létale?

dépêche de presse du 21 septembre 2012 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
Un condamné à mort de l'Ohio, pesant plus de 220 kilos, a invoqué son obésité devant la justice pour être épargné, affirmant que son exécution par injection létale, prévue en janvier, résulterait en une mort «atroce et prolongée».

Ronald Post, 53 ans, dans le couloir de la mort depuis 28 années pour le meurtre d'une hôtesse lors d'un vol à main armée dans un hôtel, doit être exécuté le 16 janvier, a indiqué vendredi un porte-parole des autorités pénitentiaires.

«Étant donné sa condition physique et médicale unique, il y a un risque substantiel que toute tentative de l'exécuter conduise à une souffrance physique et psychologique ainsi qu'à une mise à mort atroce et prolongée», selon le recours du détenu dont l'AFP a obtenu une copie.

«Ronald Post ne demande pas un sursis parce qu'il est obèse», a déclaré son avocat dans un communiqué. Mais un anesthésiste a déterminé que «le protocole utilisé dans l'Ohio ne marcherait simplement pas sur M. Post. Et si ça le tue, cela pourrait prendre jusqu'à 16 heures», a ajouté Joseph Wilhelm, qui invoque le 8e amendement de la Constitution sur la protection contre les châtiments cruels et inhabituels.

L'Ohio exécute ses condamnés à mort par l'injection dans le bras d'une seule dose de pentobarbital et ne propose aucune autre méthode, à la différence d'autres États.

Or il y a quatre ans, le personnel médical d'un hôpital universitaire de l'État d'Ohio avait dû s'y reprendre à trois fois pour installer une intraveineuse à Ronald Post, peut-on lire dans le recours, déposé la semaine dernière devant un tribunal d'Ohio.

En outre, la table d'exécution ne supporterait pas son poids, selon le recours. Pourtant, le détenu a tenté de faire de l'exercice, mais son surpoids et ses problèmes d'articulation l'en ont empêché. «Il a utilisé le vélo d'exercice de la prison jusqu'à ce qu'il casse sous son poids», selon le document.

En outre, la pose d'un anneau gastrique lui a été refusée, tandis que son état dépressif rend tout régime alimentaire très difficile.

Me Wilhelm a précisé qu'il avait introduit cette demande de sursis, le temps que soient instruits de nouveaux éléments d'enquête susceptibles d'alléger la peine. «Ronald Post mérite de voir sa condamnation à mort commuée en raison de nombreuses questions juridiques discutables dans son affaire», a écrit l'avocat. «S'il est exécuté, il mérite l'exécution rapide et sans douleur promise par la loi de l'Ohio».
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