Séoul (Agence Fides) – L'Église coréenne a relancé la campagne pour l'abolition de la peine de mort à travers un programme de sensibilisation intitulé “Le chemin de la vie, notre chemin”, organisé et mis au point par la sous-commission pour l'Abolition de la peine de mort, au sein de la Commission épiscopale “Justice et Paix”. La campagne, comme le rapporte à Fides la Commission, cherche à rendre la Corée du Sud un pays abolitionniste dans la pratique et l'application juridique.
A l'occasion de la “Journée mondiale contre la Peine de mort”, le 10 octobre dernier, la Commission a adhéré aux manifestations abolitionnistes enregistrées dans tout le pays, au côté des autres ONG et des organisations internationales qui ont célébrée la Journée. En particulier, les communautés religieuses ont constitué la “Pan-religion Union for the abolition of the Death Penalty”, composée de représentants des sept communautés religieuses, chrétiennes et non chrétiennes. Après la Journée, la Commission “Justice et Paix” a relancé sa campagne de sensibilisation à travers les écoles et dans la société civile coréenne.
Le Secrétaire exécutif de la “Commission Justice et Paix”, le Père Thaddaeus Lee Ki-rak, a déclaré : “La seule manière de réduire le crime est un effort constant du gouvernement pour la protection des citoyens, en changeant la culture de mort et de violence en une culture de la vie. L'abolition de la peine de mort sera le premier pas vers une société pleinement respectueuse des droits humains”.
L'assemblée de la communauté religieuse a demandé officiellement au gouvernement l'abolition de la peine de mort du code pénal coréen, et sa substitution par la prison à vie. “Le patron de la vie humaine, c'est Dieu. La vie, don de Dieu, ne peut dépendre d'une décision humaine. Nous demandons que les mesures pour l'abolition de la peine de mort soient approuvées au plus tôt par le Parlement”.
En n'ayant pas ordonné ni porté à accomplissement des exécutions capitales depuis 10 ans, la République de la Corée du Sud est devenue en 2007 un pays “abolitionniste de fait”, même si, formellement, la peine de mort reste présente dans l'ordre juridique national.