Abuja (Agence Fides)- Plus de 50 Nigérians sont actuellement en danger de mort dans plusieurs pays du monde, la majorité pour des délits en rapport avec le trafic de drogue. C'est ce que révèle le secrétaire exécutif de la 'National Human Rights Commission' (NHRC), Mme Kehinde Ajoni, qui, dans une déclaration à la presse, a affirmé que la Commission est préoccupée par le nombre croissant de Nigérians condamnés à mort aux Etats Unis pour différents délits. Kehinde Ajoni a exprimé une préoccupation particulière pour le cas récent de 10 Nigérians condamnés à mort par un tribunal indonésien et a invité les autorités indonésiennes à faire preuve de clémence envers les condamnés.
En juin 2008, deux Nigérians soupçonnés de trafic de stupéfiants ont été jugés coupables en Indonésie.
La responsable de la NHRC a exhorté le gouvernement fédéral et les autres autorités à vérifier les dispositions juridiques existantes et les instruments offerts par les conventions internationales pour faire en sorte que la peine de mort des Nigérians puisse être commuée en réclusion à perpétuité et que les condamnés puissent être rapatriés pour expier leur peine au Nigéria.
Selon le Ministre des Affaires étrangères au Nigéria, ce sont 23.000 Nigérians qui sont détenus dans différentes parties du monde pour des délits de nature différente. En Europe, 20.000 détenus sont de nationalité nigériane, dont 1.500 environ sont enfermés dans les prisons britannique. En Afrique, 1.500 Nigérians expient une peine de prison en Lybie, 120 au Togo et 40 au Niger.
Le Ministre des Affaires étrangères a déclaré que son gouvernement entendait défendre et protéger les intérêts de tous les citoyens nigérians à l'étranger. Cela ne signifie pas, a ajouté le ministre, que les autorités nigérianes encouragent leurs citoyens à commettre des délits dans les pays étrangers : au contraire, le gouvernement d'Abuja recommande aux Nigérians qui vivent à l'étranger de respecter les lois du pays de résidence et de travailler à construire une image positive du Nigéria.