ASIE/INDONESIE - Dans 36 heures (à l'aube du 22 septembre) exécution des trois catholiques indonésiens condamnés à mort. Le monde espère une suspension, la communauté chrétienne, plongée dans la prière, demande la grâce au Président
Djakarta (Agence Fides) - Les espoirs de sauver Fabianus Tibo, Domingus Da Silva, et Marinus Riwu, les trois catholiques indonésiens condamnés à mort s'amenuisent : l'exécution a été fixée aux premières heures du 22 septembre (le soir du 21 pour les pays européens). D'après les avocats des trois condamnés, les détenus ont déjà reçu l'information officielle de l'exécution, par fusillade, décidée après une renconte entre les autorités judiciaires et celles de la police locales.
L'Eglise indonésienne a entendu cette nouvelle avec grand regret et déconcertation, également parce que, d'après la loi en vigueur, à partir du moment où la demande de grâce est présentée au président de la République, la peine est suspendue jusqu'à ce qu'elle soit prononcée. Mais si les trois condamnés sont exécutés, cette disposition sera violée. Les avocats ont également présenté le procès à la Cour Pénale Internationale de Genève.
Pendant ce temps, l'action de soutien pour une mesure de grâce ou pour la réouverture du procès se poursuit dans le monde entier. De nombreuses nations font appel au président de la République indonésienne, Susilo Bambang Yudhoyono pour que, par son autorité, il suspende l'exécution. La communauté chrétienne a tenté d'organiser des manifestations publiques de protestation, et la police locale a organisé un grand déploiement de force à Poso pour éviter les débordements.
Trois évêques indonésiens, Mgr Vincentius Sensi, évêque de Maumere, Mgr Nicolaus Adi Seputra, archevêque de Merauke et Mgr John Philip Saklil, évêque de Timika - présents à Rome pour un séminaire de formation organisé par le dicastère du Vatican de "Propaganda Fide" - ont participé à une veillée de prière organisée par la Communauté de Sant'Egidio pour prier pour Tibo et ses compagnons. Les participants ont exprimé leur tristesse à cause d'une mesure considérée comme précipitée et injuste, et derrière laquelle se nichent des motivations politiques. Ils ont réaffirmé de manière décidée leur "non" à la peine de mort et souhaitent une intervention du président.