La justice irakienne a condamné à mort jeudi deux gardes du corps du vice-président sunnite Tarek al-Hachémi pour avoir planifié un attentat à la bombe, a-t-on appris auprès de l'un des avocats de M. Hachémi.
"La cour a condamné à mort deux gardes du corps de Tarek al-Hachémi, jugés coupables d'un attentat commis à l'aide d'un engin explosif improvisé au rond-point de Moustansariya", dans l'est de Bagdad, a expliqué Mouayad al-Izzi, responsable de l'équipe de défense de Tarek al-Hachémi.
Ce verdict fait suite à la condamnation à mort de six autres gardes du corps du vice-président mardi.
M. Hachémi, critique virulent du Premier ministre chiite Nouri al-Maliki, a été condamné à mort par un tribunal irakien pour meurtres et est réfugié en Turquie. Il rejette toutes les accusations retenues contre lui, assurant qu'elles ont été montées de toutes pièces pour des raisons politiques.
Jeudi, les avocats de ses gardes du corps ont boycotté l'audience lors de laquelle leurs clients ont été condamnés pour signifier leur opposition à un procès qu'ils jugeaient injuste, car "il semble que le verdict ait été décidé à l'avance", selon Me Izzi.
Le porte-parole du Conseil supérieur de la Justice, Abdelsattar Bayraqdar n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter ces condamnations.
Accusé en décembre d'avoir dirigé un escadron de la mort, M. Hachémi avait été condamné à mort par contumace une première fois le 9 septembre pour le meurtre d'une avocate et d'un général.
Depuis, deux autres condamnations à mort ont été prononcées à son encontre, l'une pour un complot contre un responsable de la sécurité, l'autre dans une affaire de tentative d'attentat visant des pèlerins chiites.