En Afghanistan, environ 500 étudiants ont manifesté aujourd'hui à Jalalabad (dans l'est) pour demander que la vie du soldat afghan ayant tué cinq militaires français en janvier soit épargnée, alors que cet homme a été condamné à mort.
La justice afghane a confirmé en appel mi-novembre la condamnation à mort d'Abdul Sabor, 21 ans au moment des faits, qui se sont produits le 20 janvier dernier dans une base de Kapisa (dans le nord-est).
Seule la haute cour militaire afghane, automatiquement saisie de l'affaire après le rejet de cet appel, ou une grâce du président Hamid Karzaï peut lui éviter la peine capitale.
"Nous demandons au président de retirer un décret approuvant l'exécution d'Abdul Sabor, le soldat accusé d'avoir tué cinq militaires français", ont expliqué les manifestants dans un communiqué.
Quatorze prisonniers, dont six convaincus de "terrorisme", ont été condamnés la semaine dernière à Kaboul. Abdul Sabor ferait partie d'un troisième groupe de détenus appelés à être pendus très vite, selon des médias locaux, ce que le gouvernement afghan refuse de confirmer.
Seize hommes doivent être exécutés, selon un porte-parole du président afghan.
Les étudiants de Jalalabad ont demandé la fin des pendaisons "de tous les prisonniers politiques", en référence aux talibans.
Le 20 janvier, Abdul Sabor avait ouvert le feu sur un groupe de formateurs français qui faisaient un footing, sans arme ni protection, en tuant quatre et en blessant quinze. Un cinquième soldat était mort de ses blessures dans les semaines suivantes, portant le bilan à 5 morts et 14 blessés.