Un Saoudien, condamné à mort pour meurtre, a été décapité au sabre dimanche à Hafr al-Baten, dans le nord-est de l'Arabie saoudite
L'annonce de l'exécution a été faite par le ministère de l'Intérieur. Elle intervient peu après la mise à mort décriée par la communauté internationale d'une domestique sri lankaise.
Eid al-Dhafiri a été reconnu coupable d'avoir poignardé à mort lors d'une dispute un autre Saoudien, Abdel Aziz al-Matiri, a précisé le ministère dans un communiqué publié par l'agence officielle SPA.
Il s'agit de la troisième exécution depuis le début de l'année, après celles d'un condamné à mort syrien et d'une employée de maison sri lankaise, condamnée pour le meurtre d'un bébé saoudien.
L'exécution de cette dernière a soulevé l'indignation d'organisations de défense des droits de l'Homme, de l'Union européenne et du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme.
Selon ces instances, Rizana Nafeek avait seulement 17 ans quand elle a été accusée d'avoir étouffé un bébé après une dispute avec son employeur, la mère de l'enfant.
Le gouvernement saoudien a déploré dimanche ces critiques. Un responsable saoudien a en outre nié que la domestique était une mineure, affirmant que selon son passeport elle est âgée de 21 ans et que les autorités saoudiennes interdisent d'employer des mineures
Il a également assuré que les autorités avaient tenté en vain d'obtenir le pardon de la famille du bébé pour éviter l'exécution de la domestique, comme le permet la charia (loi islamique).
Le président du Sri Lanka Mahinda Rajapaksa avait écrit le 6 janvier au roi Abdallah d'Arabie saoudite pour plaider la cause de la domestique et demander un accord à l'amiable avec la famille de la victime.
Le viol, le meurtre, l'apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue sont passibles de la peine capitale en Arabie saoudite, qui applique de manière stricte la charia (loi islamique).
En 2012, 76 personnes avaient été décapitées, selon un décompte établi par l'AFP à partir de