Le juge d'instruction militaire libanais a requis mercredi la peine de mort contre l'ex-ministre libanais pro-syrien Michel Samaha et le chef des renseignements syriens Ali Mamlouk pour avoir voulu commettre des attentats contre des personnalités libanaises.
Dans l'acte d'accusation, le juge Riad Abou Ghida "demande la peine de mort contre Michel Samaha et le chef de la sûreté nationale syrienne, le général Ali Mamlouk, dans le dossier relatif au transport d'explosifs de Syrie au Liban dans le but de tuer des personnalités politiques libanaises, des hommes de religion, des hommes armés (rebelles) syriens pénétrant au Liban et leurs passeurs".
Michel Samaha, considéré comme un partisan du régime syrien de Bachar al-Assad, a été arrêté le 9 août par les forces de sécurité à son domicile de Khenshara, au nord de Beyrouth.
Selon le juge, "Michel Samaha avait l'intention de faire usage des explosifs saisis dans sa voiture, qui lui avaient été remis par le colonel (syrien) Adnane avec l'approbation du général Mamlouk, mais les attentats n'ont pas eu lieu pour des raisons indépendantes de sa volonté".
Les Etats-Unis le considèrent depuis la mi-décembre comme un "terroriste international" et ont gelé les avoirs qu'il pourrait détenir sur leur sol.
Le général Mamlouk, le grand patron de l'appareil sécuritaire en Syrie, a été convoqué par la justice libanaise le 14 janvier, mais il ne s'est pas présenté. Un mandat d'arrêt a été lancé contre lui le 4 février.
Désormais, le tribunal militaire doit fixer la date du procès.