L'Irak a exécuté mardi 21 condamnés à mort reconnus coupables d'"activités terroristes" malgré les appels répétés de la communauté internationale à la mise en place d'un moratoire sur la peine capitale, a annoncé un responsable du ministère de la Justice.
"Vingt et un Irakiens ont été exécutés aujourd'hui, en application de l'article 4 de la législation sur la lutte contre le terrorisme", a souligné ce responsable qui a requis l'anonymat.
Les exécutions ont eu lieu "aujourd'hui vers 16H00 (13H00 GMT)", a-t-il précisé.
En Irak, les condamnés à mort sont généralement exécutés par pendaison.
Ces nouvelles exécutions portent à 50 le nombre de personnes exécutées en Irak depuis le début de l'année, selon un décompte établi par l'AFP sur la base de données fournies par les autorités.
L'an dernier, l'Irak a exécuté 129 condamnés.
En mars, le ministre de la Justice Hassan al-Chammari avait assuré que son pays continuerait à exécuter des condamnés à mort, en dépit des nombreux appels des Nations unies, de l'Union européenne et d'organisations comme Amnesty International et Human Rights Watch à la mise en place d'un moratoire sur la peine capitale.
Dans son rapport annuel sur la peine de mort publié la semaine dernière, Amnesty International s'était alarmé de l'augmentation "extrêmement préoccupante" des exécutions en Irak.
Selon l'ONG, après la Chine, l'Iran se classe au deuxième rang des cinq pays où la peine de mort est la plus appliquée, devant l'Irak, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis.
Dix après l'invasion dirigée par les Etats-Unis, l'Irak est toujours le théâtre d'attentats sanglants et les autorités appliquent strictement la peine de mort dans les affaires de "terrorisme".
Al-Qaïda en Irak avait revendiqué en mars une vague d'attentats anti-chiites qui avait fait 56 morts affirmant que ces attaques devaient être considérées comme une "vengeance" pour les condamnés exécutés quelques jours plus tôt.