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Koweït: 2 policiers condamnés à mort pour avoir torturé à mort un détenu

dépêche de presse du 17 juin 2013 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Koweit
KOWEIT - La Cour suprême de Koweït a condamné à mort lundi deux officiers de police reconnus coupables d'avoir torturé à mort un citoyen, une première dans l'émirat.

Les deux hommes avaient été condamnés en première instance à la perpétuité dans cette affaire qui remonte à deux ans et avait secoué l'opinion publique dans l'émirat, provoquant la démission du ministre de l'Intérieur de l'époque.

Le verdict de la cour suprême est sans appel, mais l'émir peut encore gracier les condamnés.

Selon Amnesty International, quelque 44 personnes seraient dans les couloirs de la mort au Koweït.

La Cour suprême a également condamné quatre officiers à quinze ans de prison chacun, et un cinquième à deux ans de prison, et ordonné qu'ils soient chassés du corps de la police, selon le verdict.

Au total, vingt policiers étaient jugés dans l'affaire qui remonte à deux ans et au cours de laquelle quatre détenus ont été torturés dans un commissariat. L'une des victimes, Mohammad Ghazzai Al-Moutairi, 35 ans, est décédée des suites de ses blessures.

Deux autres policiers ont été condamnés à des amendes de 75 dinars (260 USD) chacun, alors que les 11 autres accusés ont été acquittés.

Une commission d'enquête parlementaire avait conclu que Moutairi avait été torturé pendant six jours, dont trois jours dans un lieu isolé dans le désert.

Ils avaient été accusés par les policiers de trafic d'alcool --interdit dans l'émirat-- une accusation qui s'était avérée fausse.

Les exécutions sont rares au Koweït. Trois hommes, un Pakistanais, un Saoudien et un apatride, condamnés à mort pour meurtre, avaient été exécutés en avril dans l'émirat, pour la première fois depuis 2007.

Parmi les condamnés à mort qui n'ont pas été exécutés figurent deux membres de la famille régnante des Al-Sabah, reconnus coupables de trafic de drogue et de meurtre, et une femme qui avait mis le feu en 2009 à une tente où son époux célébrait ses secondes noces, provoquant la mort de 57 femmes et enfants.
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