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USA: interventions à la Cour Suprême avant l'exécution d'un malade mental

dépêche de presse du 31 juillet 2013 - Agence mondiale d'information - AFP
peine de mort / Etats-Unis
John Errol Ferguson Warren Lee Hill
WASHINGTON, 31 juillet 2013 (AFP) - Plusieurs associations de malades ou médecins sont intervenues mercredi auprès de la Cour Suprême des Etats-Unis pour lui demander de stopper l'exécution prévue lundi en Floride (sud-est), d'un condamné à mort souffrant de troubles mentaux.

La National Alliance on Mental Illness (NAMI), plus grosse association américaine d'aide aux maladies mentales, "demande à la Cour Suprême de stopper l'exécution de John Ferguson, une homme qui a une longue histoire de maladie mentale", dit un communiqué.

John Ferguson, qui prétend être "le Seigneur Dieu" et a été diagnostiqué avec une schizophrénie paranoïaque, doit être exécuté le lundi 5 août à 18H00 locales (22H00 GMT) à la prison d'Etat de Raiford.

La NAMI s'est associée avec trois autres organisations -- la NAMI Floride, la Société de Psychiatrie de Floride et l'Association Psychologique de Floride -- à un recours déposé la semaine dernière par la défense du condamné.

"La peine de mort n'est constitutionnellement pas applicable pour John Ferguson car ses troubles mentaux l'empêchent de comprendre la nature de ce qui lui arrive", estime le directeur pour les affaires juridiques de la NAMI Ron Honberg. "Ce principe constitutionnel n'excuse pas ses crimes mais montre que la prison à vie est la sentence adéquate", ajoute-t-il.

L'American Bar Association, association des avocats américains, s'était déjà également associée il y a quelques jours à la défense qui s'appuie sur une précédente décision de la Cour Suprême affirmant qu'un condamné doit avoir conscience de la peine appliquée contre lui, ce qui n'est pas le cas de John Ferguson selon la défense.

L'homme, âgé de 65 ans dont 35 dans le couloir de la mort, a été condamné pour six meurtres dans une affaire de drogue en 1977 et deux autres meurtres d'adolescents en 1978.

Son exécution, qui a donné lieu à de multiples recours judiciaires, a déjà été suspendue une fois en septembre 2012.

Une affaire similaire est en cours en Géorgie (sud-est) où Warren Hill, handicapé mental, a bénéficié le 19 juillet d'un sursis à son exécution. La plus haute juridiction des Etats-Unis a également été saisie.
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