Plan du site

Déclaration de l'Union européenne invitant le Liban à annuler la décision de procéder à trois exécutions

déclaration du 16 janvier 2004 - Union européenne
Pays :
peine de mort / Liban
Déclaration de la présidence au nom de l'Union européenne invitant le Liban à annuler la décision de procéder, le samedi 17 janvier, à trois exécutions et à maintenir son moratoire sur la peine de mort

(Bruxelles, 16 janvier 2004)

L'Union européenne a appris avec consternation que, bien qu'elle ait fait part
à plusieurs reprises de sa préoccupation aux autorités libanaises, la décision
a été prise de procéder, le samedi 17 janvier, à trois exécutions. Le Liban
suspendrait ainsi le moratoire sur la peine de mort qu'il a instauré en 1998.

L'Union européenne est catégoriquement opposée à l'application de la peine de
mort quelles que soient les circonstances et son abolition universelle figure
parmi ses priorités. L'Union européenne considère que l'abolition de la peine
de mort contribue au renforcement de la dignité humaine et au développement
progressif des Droits de l'homme. Elle estime que la peine de mort est une
peine cruelle et inhumaine. Elle n'a aucun effet dissuasif et rend irréversible
toute erreur judiciaire. C'est pourquoi tous les pays de l'Union européenne
l'ont abolie depuis longtemps. Mais les raisons d'abolir cette forme de
sanction sont valables pour toute personne partout dans le monde. L'abolition
universelle de la peine de mort est donc une position ardemment défendue par
tous les Etats membres de l'Union européenne.

L'Union européenne note que le Liban observe depuis longtemps un moratoire sur
la peine de mort. Dans le passé, l'Union a fait savoir aux autorités libanaises
qu'elle était favorable au maintien de ce moratoire et qu'elle estimait que les
autorités libanaises devaient aller plus loin et s'orienter vers l'abolition de
la peine de mort.

L'Union européenne invite le président Lahoud à user des pouvoirs qui lui ont
été conférés et à annuler cette décision, maintenant ainsi le moratoire en
vigueur ; elle demande au gouvernement libanais de rétablir le moratoire sur la
peine de mort qu'il observe de longue date.

Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la
République slovaque, la Slovénie et la République tchèque, pays adhérents, la
Bulgarie, la Roumanie, pays associés, ainsi que l'Islande, le Liechtenstein et
la Norvège, pays de l'AELE membres de l'Espace économique européen, se rallient
à la présente déclaration.
Partager…