Une Thaïlandaise et un Nigérian ont été condamnés à mort cette semaine pour trafic de drogue au Vietnam, pays qui a une des législations antidrogue les plus dures du monde.
Les deux procès, séparés, se sont déroulés à Ho Chi Minh-Ville, sans publicité, et la presse officielle du régime communiste n'en a parlé qu'une fois la sentence prononcée.
Chaimongkol Suracha, Thaïlandaise de 31 ans, a été condamnée mardi pour le transport depuis le Brésil de deux kilos de cocaïne, indique mercredi le quotidien «Thanh Nien».
Elle avait été arrêtée à son atterrissage à l'aéroport après la découverte de la drogue, cachée dans deux albums photo.
La jeune femme a reconnu avoir été payée pour transporter les albums photo, mais assure qu'elle ne savait pas qu'ils cachaient de la drogue.
Lundi, c'est un Nigérian de 31 ans qui a été condamné à mort, pour le trafic de 3,4 kilos de méthamphétamines du Qatar vers le Vietnam.
La législation antidrogue du Vietnam compte parmi les plus sévères du monde: toute personne en possession de plus de 600 grammes d'héroïne est passible de la peine de mort.
Le Vietnam compte actuellement plus de 586 prisonniers dans le couloir de la mort, et au moins 117 d'entre eux répondent à tous les critères pour une exécution immédiate, selon les autorités.
En juin 2012, une étudiante thaïlandaise avait été condamnée à mort pour avoir importé trois kilos de drogue de synthèse du Bénin au Vietnam.
Par ailleurs, une Philippine de 61 ans avait aussi été condamnée à mort en octobre dernier pour le trafic de cinq kilos de méthamphétamines au Vietnam.
Amnesty International a rapporté 23 condamnations à mort depuis le début de l'année au Vietnam, prononcées principalement contre des meurtriers et des trafiquants de drogue.