Les quatre accusés du viol en réunion, dans un bus, d'une étudiante de New Delhi en décembre, qui avait révulsé l'Inde, ont été condamnés à mort vendredi par un tribunal de New Delhi.
Le père de la jeune femme, qui est morte de ses blessures, s'est dit «heureux» de cette condamnation, estimant que «la justice a été rendue». La famille réclamait la peine de mort.
Le juge qui présidait l'audience a estimé que cette affaire relevait de la catégorie des crimes rares, définie par la Cour suprême indienne, justifiant la peine de mort.
«En cette période où les crimes contre les femmes augmentent, le tribunal ne peut fermer les yeux sur un acte aussi effroyable», a dit le juge Yogesh Khanna.
L'un des coupables, Vinay Sharma, s'est effondré en larmes à l'annonce de sa condamnation.
Des applaudissements ont retenti dans le palais de justice et à l'extérieur à l'annonce du verdict.
L'Inde prévoit la peine de mort pour de rares crimes et les exécutions sont exceptionnelles. En 2004, un homme avait été pendu pour le viol et le meurtre d'une adolescente de 14 ans.
Un cinquième accusé âgé de 17 ans au moment des faits avait été condamné fin août à trois ans de prison, la peine maximale encourue pour ce crime par les mineurs.
Un sixième homme, le chauffeur du bus, présenté comme le meneur, a été retrouvé mort dans sa cellule en mars, un décès attribué à un suicide par les autorités pénitentiaires.
Le 16 décembre au soir, l'étudiante en kinésithérapie rentrait du cinéma avec son compagnon lorsqu'ils sont montés dans un autobus qui n'avait pas d'autres passagers. Agressée avec une barre de fer, violée et battue, elle a ensuite été jetée nue sur la route avec son ami, lui aussi passé à tabac. Elle est morte de ses blessures quelques jours plus tard.
Des milliers d'Indiens révoltés avaient manifesté après ce viol, appelant à une prise de conscience sur la façon dont les femmes étaient traitées en Inde, et dénonçant l'apathie de la police et de la justice à l'égard des victimes d'agressions sexuelles.