DACCA, Bangladesh - La Cour suprême du Bangladesh a condamné à mort, mardi, le leader d'un important parti d'opposition en lien avec des crimes contre l'humanité commis pendant la guerre d'indépendance face au Pakistan, en 1971.
Le leader du parti Jamaat-e-Islami, Abdoul Quader Mollah, avait été reconnu coupable par un tribunal spécial, en février, et condamné à la prison à vie. La peine avait été portée en appel autant par les procureurs du gouvernement que par les avocats de Mollah.
Mardi, un comité de cinq membres présidé par le juge en chef M. Muzammel Hossain a ordonné que Mollah soit exécuté pour son rôle pendant le conflit. Le comité l'a reconnu coupable d'avoir ordonné la mort d'une famille de quatre personnes lors d'une opération de l'armée pakistanaise dans la capitale, Dacca, en 1971.
La décision ne peut être portée en appel. Mollah pourra toutefois demander un pardon présidentiel.
Quelques heures après le verdict, le parti Jamaat-e-Islami a annoncé une grève générale de 48 heures à compter de mercredi. Des actes de violence et des affrontements entre policiers et militants du parti ont aussi été répertoriés à travers le pays. Plusieurs personnes ont été blessées et au moins cinq manifestants arrêtés.
La formation de Mollah est une proche alliée du principal groupe d'opposition du pays, qui est dirigé par l'ancien premier ministre Khaleda Zia. M. Zia est un rival de la première ministre Sheikh Hasina.
M. Zia accuse le gouvernement d'utiliser l'appareil judiciaire pour affaiblir l'opposition.