(Agence France-Presse) Téhéran, Iran
L'Irano-canadien Hamid Ghassemi-Shall, dont la condamnation à mort pour espionnage en 2009 avait été commuée en cinq ans de prison par la justice iranienne, a été libéré après avoir purgé sa peine, a rapporté mardi l'agence Fars.
«Hamid Ghassemi, qui était en prison pour espionnage au profit de pays étrangers depuis 2008, a été libéré après avoir purgé sa peine de cinq ans de prison», a déclaré une source informée citée par Fars.
Selon le site d'opposition Kaleme.com, M. Ghassemi-Shall a été libéré lundi soir de la prison d'Evine, dans le nord de Téhéran, où sont regroupés de nombreux prisonniers politiques.
Il avait été condamné à mort sous l'accusation de crimes contre l'Etat en 2009, un an après s'être rendu en Iran pour rendre visite à sa mère malade. L'homme de 44 ans avait émigré au Canada après la révolution islamique de 1979.
Le gouvernement canadien et des organisations internationales des droits de l'Homme avaient dénoncé la peine capitale et demandé la libération de M. Ghassemi-Shall.
Plusieurs Iraniens possédant également la nationalité canadienne ou résidant au Canada sont toujours emprisonnés en Iran, où le principe de double nationalité n'est pas reconnu.
Fin août, la justice iranienne a commué la peine de mort d'un jeune informaticien iranien, jugé coupable d'avoir géré un site pornographique en 2010, en prison à vie.
Résidant au Canada, Saïd Malekpour avait été arrêté en 2008 en Iran lors d'un voyage dans le pays et accusé d'avoir géré un site pornographique en persan.
Un autre Iranien, le blogueur renommé Hossein Derakhshan qui possède un passeport canadien, a été condamné en 2010 à 19 ans de prison pour «aide à un Etat ennemi» et «propagande contre le régime» après s'être rendu en Israël.
Le Canada, où vivent environ 120.000 Iraniens selon un recensement de 2006, a rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran en septembre 2012, estimant que Téhéran représentait «la menace la plus importante pour la paix et la sécurité mondiales».