GENÈVE - L'exécution par l'Irak de 42 personnes en deux jours est inhumaine et représente un recours probablement illégal à la peine de mort, a prévenu vendredi l'ONU.
Rupert Colville, un porte-parole de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a déclaré que les exécutions communes de ce genre sont non seulement obscènes et inhumaines, mais qu'elles contreviennent aussi probablement à la loi internationale.
Le ministère irakien de la Justice a indiqué jeudi que le gouvernement a exécuté 42 personnes, dont une femme, reconnues coupables de terrorisme. Ces exécutions portent à 132 le nombre de personnes mises à mort depuis le début de l'année en Irak.
Mme Pillay a déjà comparé le recours irakien à la peine de mort au traitement réservé aux animaux emmenés à l'abattoir.
M. Colville a déclaré aux journalistes, vendredi, que les plus récentes exécutions sont particulièrement perverses compte-tenu que jeudi était la journée internationale contre la peine de mort.