Le ministère iranien des Affaires étrangères a mis en garde mercredi la Malaisie contre l'exécution de deux Iraniennes reconnues coupables de trafic de méthamphétamine.
"L'exécution de deux Iraniennes en Malaisie aura des répercussions négatives sur nos relations bilatérales", a déclaré Hassan Ghashghavi, le ministre adjoint en charge des affaires consulaires, cité par l'agence officielle IRNA.
M. Ghashghavi a affirmé que la Malaisie devait épargner les deux femmes "afin que les liens d'amitié et de fraternité entre l'Iran et la Malaisie soient maintenus".
Selon des informations de presse, deux Iraniennes de 26 et 31 ans ont été condamnées à mort pour avoir introduit de la méthamphétamine en Malaise en décembre 2010.
Selon le chef de la police anti-drogue d'Iran, Ali Moayedi, les "trafiquants de drogue" avaient promis aux deux femmes un voyage gratuit en Malaisie en échange du transport de sacs "de produits alimentaires", qui étaient en fait remplis, à leur insu, de méthamphétamine.
Cette mise en garde de l'Iran à la Malaisie intervient alors que les autorités iraniennes viennent d'épargner l'exécution d'un condamné à mort pour trafic de drogue qui avait survécu à sa pendaison.
L'Iran a l'un des taux d'exécutions les plus élevés au monde et selon Amnesty International, au moins 508 personnes ont été exécutées dans ce pays depuis début 2013.
En vertu de son interprétation de la charia (loi islamique) en vigueur en Iran, le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l'adultère sont passibles de la peine capitale.