L'Etat américain de l'Ohio a reporté de plusieurs mois une exécution capitale prévue pour la mi-mars. Le temps de se pencher sur les effets d'une nouvelle composition létale qui avait apparemment entraîné des souffrances terribles dans une précédente exécution.
Mi-janvier, l'Ohio avait utilisé une combinaison du sédatif midazolam et de l'antalgique hydromorphone pour exécuter Dennis McGuire, condamné en 1989 pour un viol doublé d'un meurtre. Selon des témoins de l'exécution, le condamné avait convulsé et semblé suffoquer pendant plusieurs minutes avant de mourir.
C'était la première fois que cette combinaison était utilisée aux Etats-Unis dont la Constitution prohibe les peines ou traitements cruels ou inhabituels.
Gregory Lott, 52 ans, condamné à la peine capitale pour le meurtre d'un octogénaire en 1986, doit être exécuté le 19 mars par la même injection létale que celle utilisée en janvier pour la mise à mort de Dennis McGuire. L'exécution de Gregory Lott a été reportée à novembre par le gouverneur de l'Ohio John Kasich, a annoncé vendredi son porte-parole.
Les laboratoires pharmaceutiques étant de plus en plus réticents à voir leurs produits utilisés pour des exécutions, les Etats où la peine de mort est en vigueur ont tendance à s'orienter vers des produits alternatifs pour faire appliquer les condamnations.
Lundi, la justice de Louisiane a ordonné le report d'au moins 90 jours de l'exécution du détenu Christopher Sepulvado qui devait se faire aussi par une combinaison de midazolam et d'hydromorphone. Le pentobarbital, le barbiturique habituellement utilisé, n'était pas disponible.
Christopher Sepulvado a été condamné en 1993 pour le meurtre de son beau-fils de six ans.