Le 4 août 2013 - Le ministre des Affaires étrangères John Baird a fait aujourd'hui la déclaration suivante, à l'occasion de l'investiture du président Hassan Rohani, à Téhéran :
"Le régime iranien se trouve devant un choix très clair : soit s'entêter à précipiter l'Iran dans une voie qui ne mène qu'au maintien de son isolement et à la disparité économique pour son peuple, soit laisser le président Rohani modifier les politiques nucléaires du régime, renoncer au mépris manifesté jusqu'ici à l'égard des droits de la personne et mettre un terme à son ingérence destructrice en Syrie, au Liban, en Irak et dans la grande région.
Le bilan du régime ne s'est pas amélioré depuis les élections de juin :
- Selon l'organisme Human Rights Watch, les exécutions en Iran se sont poursuivies à un rythme alarmant. Plus de 71 personnes ont été exécutées depuis que les Iraniens se sont rendus aux urnes.
- Le régime continue de soutenir le régime sanglant d'Assad en Syrie, à qui il a récemment consenti un crédit de 3,6 milliards de dollars.
- Les prisonniers politiques continuent de languir dans les prisons iraniennes, aux mains de la milice Basij.
Le pire scénario qui pourrait se produire pour le peuple iranien serait que le monde cesse de réclamer le respect des droits de la personne et des libertés fondamentales dans ce pays. Le Canada aura les yeux tournés vers l'Iran, à l'affût d'actions concrètes ainsi que de réformes significatives. Il demande au régime iranien de prendre les mesures suivantes :
- Tenir de véritables pourparlers avec le groupe P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi que l'Allemagne).
- Coopérer pleinement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique et mettre fin à l'expansion irresponsable du programme nucléaire iranien.
- Offrir une plus grande liberté à la société civile iranienne en éliminant l'appareil de la tyrannie et en libérant tous les prisonniers politiques.
- Cesser son ingérence dans les pays voisins en utilisant et en soutenant des groupes terroristes comme le Hezbollah, et cesser de collaborer avec le régime Assad, contribuant ainsi au massacre du peuple syrien.
Les Iraniens méritent un avenir où ils peuvent vivre à l'abri de la peur. Un avenir où ils pourront récolter les fruits de leur travail acharné. Un avenir où ils pourront élever leurs familles dans l'espoir réaliste d'une vie meilleure pour leurs enfants. Voilà les espoirs que les Iraniens, ainsi qu'ils nous l'ont souligné, fondent dans M. Rohani. Le Canada et le reste du monde s'attendent à ce que le régime concrétise ces espoirs."