Plan du site

Etats-Unis: les récents tests ADN disculperaient un condamné à mort

dépêche de presse du 7 juin 2014 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Etats-Unis
Les tests ADN rendus récemment dans l'affaire du condamné à mort américain Hank Skinner doivent disculper le prisonnier au bénéfice du doute, ont plaidé ses avocats, dans un document déposé vendredi devant un juge du Texas.

"Si les tests ADN avaient été présentés au tribunal lors du procès de M. Skinner en 1995, il est raisonnable de penser qu'il n'aurait pas été condamné", écrivent les avocats Rob Owen et Douglas Robinson, dans leurs conclusions.

Le juge texan Steven Emmert, qui a entendu les parties début février, doit rendre sa décision très prochainement. "Nous avons maintenant les preuves qui montrent de manière irréfutable que quelqu'un d'autre a commis les meurtres et pas moi", a déclaré Hank Skinner, dans un entretien exclusif à l'AFP conduit le 28 mai dans le couloir de la mort du Texas.

Henry "Hank" Skinner, est enfermé depuis 21 ans et a échappé de peu à l'exécution pour les meurtres, le 31 décembre 1993, de sa compagne d'alors, Twila Busby, et des deux fils de celle-ci.

Le prisonnier a toujours nié avoir commis le triple meurtre et espère le prouver avec les analyses ADN qu'il a obtenues après les avoir réclamées pendant 13 ans.

Les tests présentés début février au tribunal de Pampa montrent que la personne à qui appartiennent trois des quatre cheveux retrouvés dans la main de Twila Busby, a un lien maternel avec la victime. L'expert de l'Etat a reconnu qu'ils ne pouvaient provenir des victimes elles-mêmes, car les cheveux retrouvés étaient visuellement différents, et de couleur blonde. "Je n'ai pas un seul cheveu blond sur la tête", a déclaré Hank Skinner à l'AFP. "Au vu de ce qui a été dit, il est clair que son oncle est celui qui l'a fait", a-t-il ajouté derrière une vitre du parloir de l'Unité Polunsky, près de Livingston.

L'oncle maternel de Twila Busby, Robert Donnell, aujourd'hui décédé, avait les cheveux blonds et il avait été vu en train de harceler la jeune femme, moins d'une heure avant le meurtre. "Tout juré raisonnable aurait exprimé un doute raisonnable sur la culpabilité de l'accusé et donc ne l'aurait pas condamné", ont renchéri les avocats dans le document de 26 pages.

Le quatrième cheveu testé appartient bien à Hank Skinner et une première série de tests montrait que son ADN était présent sur l'arme du crime, un couteau de cuisine, conduisant l'Etat du Texas à assurer que sa procédure contre Skinner s'en trouvait "confortée".
Partager…