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Quatre mises à mort malgré la polémique autour d'une agonie

dépêche de presse du 18 juin 2014 - Agence Télégraphique Suisse - ATS
peine de mort / Etats-Unis
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Marcus Wellons John Winfield
Les Etats-Unis ont exécuté deux condamnés dans la nuit de mardi à mercredi et s'apprêtaient à en tuer deux autres mercredi. Il s'agit des premières mises à mort depuis la polémique sur la méthode d'injection létale après la longue agonie d'un condamné en Oklahoma.

Marcus Wellons, meurtrier d'une adolescente, a été déclaré mort à 23h56 (05h56 heure suisse) au pénitencier de Jackson (Géorgie). A des milliers de kilomètres de là, John Winfield, condamné pour le meurtre de deux femmes, a succombé à 00h10 (07h10 en Suisse) à Bonne Terre (Missouri).

A moins d'un sursis de dernière minute, une troisième exécution devrait se produire en moins de 24 heures, avec l'injection à 23h00 heure suisse de John Henry, pour le meurtre de sa femme. Et une quatrième exécution devrait avoir lieu dans l'Etat du Missouri.

La Cour suprême a donné son ultime feu vert malgré des recours invoquant le secret entourant les procédures d'injection mortelle, l'origine des barbituriques et le niveau de qualification des personnels procédant à l'exécution.

Richard Dieter, directeur du Centre d'information sur la peine capitale, a souligné que "l'enquête sur cette exécution est loin d'être terminée et le réexamen national de toutes les procédures est à peine commencé. Conduire d'autres exécutions apparaÎt précipité tant qu'on n'en sait pas plus, sur ce qui a mal tourné en Oklahoma et comment y remédier", a-t-il dit à l'AFP.

Aucune exécution n'avait eu lieu dans le pays depuis le 29 avril, quand Clayton Lockett avait péri après 43 minutes de souffrances contre une dizaine habituellement, après qu'on lui a injecté un nouveau cocktail létal en Oklahoma (sud). Cet Etat a d'ailleurs décidé d'un moratoire de six mois le temps de revoir toute sa procédure et de mener une enquête.

Barack Obama avait qualifié cette longue agonie de "profondément dérangeante" et ordonné une révision de toutes les procédures d'injection létale du pays.

L'autopsie a montré que le personnel chargé de l'exécution n'avait pas réussi à poser l'intraveineuse et, après plusieurs essais infructueux, avait perforé la veine fémorale.

Avant sa mort, Clayton Lockett avait saisi la justice sur le "secret d'Etat" qu'invoque l'Oklahoma pour taire tous les détails relevant de sa procédure d'exécution. Mais ses recours avaient été rejetés.
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