Adoptée par la 63ème Assemblée Générale, Bangkok, Thaïlande, Octobre 2012
PRÉAMBULE
Les progrès de la médecine, notamment des techniques chirurgicales, de la détermination des groupes tissulaires et des médicaments immunosuppresseurs ont permis d'augmenter de manière significative le taux de succès des transplantations d'organes et de tissus humains. Dans tous les pays, la pénurie de donneurs d'organes a toutefois des décès pour conséquence. Les Associations Médicales Nationales devraient encourager les tentatives visant à maximaliser le nombre de donneurs d'organes dans leurs pays tout en veillant à ce que les plus hautes normes éthiques soient préservées. L'Association Médicale Mondiale a conçu cette politique pour aider les associations médicales, les médecins, les autres prestataires de soins et les décideurs politiques à atteindre cet objectif.
- Cette politique est basée sur un nombre de principes clés : altruisme, autonomie, bienfaisance, équité et justice. Ces principes devraient guider ceux charger d'élaborer des politiques locales et ceux les utilisant, les deux en relation avec l'obtention d'organes et la distribution et transplantation d'organes de donneurs. Tous les systèmes et procédés devraient être transparents et ouverts à un contrôle.
- Cette prise de position s'applique au don d'organes et de tissus à la fois des personnes décédées et des donneurs en vie. Elle ne traite pas du don de sang.
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PROTOCOLES POUR LE DON D'ORGANES ET DE TISSUS PRELEVES SUR DES DONNEURS DECEDES.
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Les prisonniers et les autres personnes en détention réelle dans des institutions devraient pouvoir faire un don après leur mort seulement dans des circonstances exceptionnelles, à savoir:
• Preuve est faite que cela représente leur souhait réfléchi depuis longtemps et les précautions sont en place pour pouvoir le confirmer;
• Leur décès est lié à une cause naturelle et
• Les organes sont donnés à une banque gérée par un système correctement régulé ou à un parent du premier degré.
Dans les juridictions où la peine de mort est en vigueur, les prisonniers exécutés ne devraient pas être considérés comme des donneurs d'organes et/ou de tissus. Il peut y avoir des cas particuliers où les prisonniers agissent volontairement et sans pression mais il est impossible de mettre en place des précautions adéquates pour protéger systématiquement contre la coercition.
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Les prisonniers devraient être autorisés à être des donneurs de leur vivant, seulement dans des circonstances exceptionnelles, aux membres de leur famille proche ou à ceux dont ils sont émotionnellement proches ; preuve devrait être fournie de toute relation prétendue avant d'effectuer le don. Là où les prisonniers sont considérés comme des donneurs de leur vivant, des précautions ad hoc sont requises pour s'assurer que leur acte est volontaire et qu'il n'y a pas de coercition.
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