Trois Saoudiens, condamnés à mort dans des affaires de meurtre, ont été décapités au sabre mercredi dans le royaume, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Nawaf al-Matiri, reconnu coupable d'avoir abattu à l'arme automatique son compatriote Adel al-Harbi à la suite d'un différend, a été exécuté à Médine (ouest), a indiqué le ministère. En outre, Naji Al Motlaq a été décapité à Najrane (sud-ouest) après avoir été reconnu coupable du meurtre de son cousin Abdelhadi Al Motlaq, qu'il a abattu par balles à la suite d'un conflit, selon la même source, citée par l'agence officielle Spa. A Jazane, également dans le sud-ouest du royaume, Moussa Dhafiri a été exécuté en application de sa condamnation à la peine capitale pour le meurtre du Saoudien Yahia Hamdi, qu'il avait poignardé à mort à la suite d'un différend.
Ces trois décapitations portent à 41 le nombre d'exécutions en Arabie saoudite depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP.
L'ONG de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) s'est alarmée jeudi de l'augmentation du nombre d'exécutions dans le royaume, soulignant que 19 personnes, dont huit condamnées pour des délits non violents (trafic de drogue et sorcellerie), avaient été exécutées entre les 4 et 20 août.
En 2013, 78 condamnés à mort de différentes nationalités avaient été exécutés en Arabie saoudite, selon un bilan établi par l'AFP. Le viol, le meurtre, l'apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce royaume ultraconservateur qui applique strictement la charia, la loi islamique.