Gwangju (Corée du Sud) - La peine de mort a été requise lundi contre le commandant du ferry sud-coréen Sewol, dont le naufrage avait fait plus de 300 morts en avril dernier, en majorité des lycéens en voyage scolaire.
Le capitaine Lee Joon-Seok est jugé depuis le 10 juin par un tribunal de Gwangiu, à 265 km au sud de Séoul, pour homicide par négligence aggravée.
L'accusé porte la responsabilité la plus directe et la plus lourde dans ce désastre car il a quitté le navire sans faire aucun effort pour secourir les passagers, a dit un représentant du parquet en réclamant la peine de mort à l'encontre du commandant du ferry.
Pendant l'enquête judiciaire, il a cherché à se justifier et a menti. Il n'a montré aucun repentir, a-t-il ajouté.
Lee Joon-Seok et trois autres gradés sont poursuivis pour le même chef à ce procès. Mais le parquet a jugé que la responsabilité de ces trois membres d'équipage était moins lourde et qu'ils devaient être condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité.
Le parquet a demandé des peines allant de 15 ans à 30 ans de réclusion à l'encontre de 11 autres membres d'équipage poursuivis pour leur rôle dans le drame.
Lors de l'audience, le capitaine Lee avait a estimé mériter la peine capitale mais il s'était défendu d'avoir sacrifié les passagers pour sauver sa vie.
L'instruction a mis en évidence une combinaison de facteurs expliquant la catastrophe, de la surcharge du navire à l'incompétence de l'équipage, en passant par des travaux d'agrandissement illégaux qui ont affaibli sa flottabilité.
Mais la colère des familles s'est centrée sur le commandant du ferry filmé en train d'être secouru alors que les jeunes passagers piégés à l'intérieur du ferry avaient semble-t-il reçu la consigne de rester dans leurs cabines.
Sur les 476 personnes à bord du Sewol, 325 étaient des lycéens de la même école, le lycée Dawon. Seuls 75 d'entre eux ont survécu.