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Zimbabwe : Les mercenaires passibles de la peine de mort

dépêche de presse du 10 mars 2004 - Reuters
Pays :
peine de mort / Zimbabwe
HARARE (Reuters) - Les 65 mercenaires présumés arrêtés ce week-end au Zimbabwe sont passibles de la peine de mort, a annoncé mercredi le ministre des Affaires étrangères, Stan Mudenge.

'Il vont encourir la plus grave sentence prévue selon la loi, y compris la peine de mort', a-t-il expliqué au cours d'une conférence de presse. 'Mais ils se verront accorder le droit de se défendre'.

Les suspects ont été arrêtés dimanche à Harare à bord d'un avion immatriculé aux États-Unis transportant, selon les autorités, du matériel militaire.

Mardi, des responsables avaient parlé de suspects de nationalités essentiellement angolaise, sud-africaine et namibienne.

Un responsable de la compagnie Logo Logistics Ltd, propriétaire de l'appareil, avait déclaré mardi que les passagers étaient partis d'Afrique du Sud pour la République démocratique du Congo pour y travailler comme agents de sécurité dans des mines, ajoutant que l'avion n'avait fait escale au Zimbabwe que pour y charger des équipements miniers.

Le ministre zimbabwéen des Affaires étrangères a indiqué qu'Harare était en relation avec le gouvernement équato-guinéen, où le pouvoir a fait état (hier) mardi de l'arrestation de 15 étrangers soupçonnés d'être des mercenaires considérés comme un détachement précurseur lié au groupe intercepté au Zimbabwe.

'Nous allons nouer des contacts avec nos amis en Guinée Équatoriale et en Afrique du Sud', a dit Mudenge. 'Apparemment, il ne s'agissait pas d'une opération unique (...) après avoir fait diversion en Guinée Équatoriale, ils devaient se rendre en RDC'.

En Guinée Équatoriale, le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a accusé mercredi 'des puissances ennemies' qu'il n'a pas citées et des multinationales opérant dans cette ancienne colonie espagnole d'avoir financé une tentative visant à le renverser.

Dans un discours repris par les médias d'État, le chef de l'État a remercié l'Afrique du Sud et l'Angola de l'avoir prévenu ce coup de force tout en accusant d'autres pays d'avoir apporté leur concours à un complot visant à le chasser du pouvoir ourdi par un opposant en exil en Espagne.

'Lors des interrogatoires (des suspects), nous avons découvert qu'ils étaient financés par des puissances ennemies, par des multinationales, par des pays qui ne nous aiment pas', a affirmé le président Obiang.
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