Cinq hommes ont été condamnés à mort samedi en Egypte après avoir été reconnus coupables de l'assassinat en janvier d'un policier en faction devant une église de la banlieue du Caire.
Depuis la destitution en juillet 2013 du président islamiste Mohamed Morsi par l'ex-chef de l'armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi, des groupes jihadistes ont multiplié leurs attaques, visant notamment les forces de l'ordre en représailles à la sanglante répression qui s'est abattue sur les pro-Morsi.
Des Islamistes ont également incendié églises, maisons et commerces chrétiens durant l'été 2013, accusant les Coptes --chrétiens d'Egypte-- d'avoir soutenu la destitution de M. Morsi.
Les peines capitales prononcées samedi par une cour pénale de la province de Guizeh seront soumises, conformément à la loi égyptienne, à l'avis --purement consultatif-- du mufti, le représentant de l'islam auprès des autorités.
Elles seront ensuite confirmées ou renversées lors d'un verdict final, attendu le 20 septembre. A cette date, la cour prononcera également les peines de deux autres co-accusés.
Les cinq hommes, reconnus coupable de la mort du policier tué par balles, étaient également accusés d'avoir formé une cellule terroriste et d'avoir planifié des attaques contre la police et l'armée.
Soldats et policiers sont régulièrement pris pour cible par des jihadistes disant s'inspirer d'Al-Qaïda, qui agissent en représailles à la sanglante répression touchant les pro-Morsi.
Au moins 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués en quelques mois et plus de 15.000 autres emprisonnés, tandis que des centaines ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs.