LOS ANGELES - L'Etat américain de l'Utah a supprimé les pelotons d'exécution, ont annoncé mercredi des responsables. Ces pelotons constituaient l'un des moyens, avec l'injection létale, que les condamnés à mort pouvaient choisir pour mourir.
L'Utah était l'un des trois Etats américains, avec l'Oklahoma (sud) et l'Idaho (nord-ouest), à autoriser légalement les prisonniers à mourir sous les balles d'un peloton d'exécution, mais il était le seul à le pratiquer.
Le gouverneur républicain de l'Utah, Olene Walker, a signé mardi une loi l'interdisant cette méthode d'exécution après avoir constaté que les pelotons attiraient beaucoup trop de curiosité macabre, faisant perdre de vue la gravité des crimes et les victimes.
«Le gouverneur a signé la loi hier (mardi), faisant de l'injection létale (le seul moyen d'exécution à mort) de l'Etat», a dit son porte-parole, Amanda Covington. Depuis 1847, 40 des 50 condamnés à mort exécutés dans cet Etat de l'ouest des Etats-Unis ont succombé aux balles du peloton d'exécution, six ont été pendus et quatre ont reçu une injection.
La dernière exécution par peloton en Utah a été celle de John Albert Taylor, en 1996, qui avait attiré une horde de journalistes. Selon les médias locaux, quatre condamnés à mort qui avaient déjà opté pour le peloton verront leurs voeux exaucés malgré la nouvelle loi.
Trente-huit Etats appliquent la peine de mort aux Etats-Unis, dont sept proposent plus d'un moyen de mourir, y compris jusqu'à présent l'Utah, selon le directeur de la commission des exécutions, Ron Gordon.