(Agence France-Presse) KARACHI - La justice pakistanaise a ordonné samedi la pendaison de sept insurgés, dont celle d'un détenu qui était adolescent lorsqu'il a été condamné à mort, nouvelle série d'exécutions après celles de sept condamnés à mort par des tribunaux chargés des affaires de terrorisme, a annoncé un responsable.
Shafqat Hussain avait 15 ans lorsqu'il avait été condamné à mort pour l'enlèvement et le meurtre d'un garçon de sept ans en 2004.
«Les tribunaux ont émis des arrêts ordonnant l'exécution de sept condamnés», a annoncé à l'AFP Nawaz Shaikh, secrétaire à l'Intérieur chargé des prisons de la province du Sind (sud).
«Les prisonniers Shahid Hanif et Khalil Ahmed condamnés pour le meurtre de responsables du gouvernement motivé par des raisons d'appartenance religieuse, Zulfiqar Ali (condamné) pour avoir tué 22 policiers affectés au consulat américain de Karachi et Behram Khan (condamné) pour le meurtre d'un jeune avocat seront pendus le 13 janvier tandis que Shahfaq Hussain sera exécuté pour le meurtre d'un enfant le 14 janvier», a-t-il dit.
«Deux autres, Talha et Saeed, subiront la peine capitale pour des meurtres à caractère sectaire le 15 janvier», a-t-il ajouté.
Le Pakistan a levé son moratoire sur la peine capitale en vigueur depuis 2008 à la suite du massacre le 16 décembre par un commando taliban de 150 personnes, dont une majorité d'élèves dans une école de Peshawar (nord-ouest). Sept condamnés ont déjà été pendus.
Les organisations de défense des droits de l'homme se sont insurgées contre la condamnation à mort de Nawaz Hussain, estimant qu'il aurait dû être jugé par un tribunal pour mineurs et ne pas être condamné à la peine capitale, qui ne peut pas être prononcée à l'encontre de mineurs au Pakistan.
Les autorités pakistanaises ont annoncé qu'elles prévoyaient d'exécuter 500 condamnés au cours des semaines à venir, soulevant les protestations des organisations de défense des droits de l'homme. Ces dernières affirment que le Pakistan abuse du recours aux lois et tribunaux antiterroristes pour juger les crimes de droit commun.