Washington - La Cour suprême des Etats-Unis a suspendu mercredi l'exécution de trois condamnés à mort de l'Oklahoma (sud), dont la plainte contre la procédure d'injection létale en vigueur doit être examinée fin avril.
La première exécution, celle de Richard Glossip, était prévue jeudi soir en Oklahoma par l'injection d'un cocktail de trois produits dont le midazolam.
La plus haute juridiction du pays s'est saisie vendredi dernier de la controverse sur l'injection létale avec ce produit, un barbiturique qui avait été utilisé avec d'autres produits au cours de trois exécutions accompagnées de souffrances.
Elle avait accepté d'examiner le recours de trois condamnés à mort de l'Oklahoma, après avoir laissé exécuter un quatrième plaignant la semaine précédente, mais n'avait pas dit ce qu'il adviendrait des trois autres.
Dans une brève décision, rendue mercredi, la haute Cour ordonne de "surseoir aux exécutions des plaignants utilisant du midazolam en attendant une disposition finale dans cette affaire".
L'Oklahoma lui-même avait demandé que ces trois exécutions soient suspendues tant que la Cour suprême n'a pas statué. Elle devrait le faire au cours des deux dernières semaines d'avril pour une décision fin juin. Son arrêt est susceptible d'avoir un impact sur toutes les exécutions au midazolam.
Le midazolam a été utilisé dans l'Ohio (nord) en janvier, en Oklahoma en avril et en Arizona (sud-ouest) en juillet. Dans les trois cas, les condamnés ont montré des signes de suffocation, d'étouffement et de souffrances avant de succomber entre 26 et 117 minutes plus tard.
En 2008, la Cour suprême a décrété la méthode d'injection létale conforme à la Constitution. Mais depuis, la plupart des Etats n'utilisent plus les mêmes produits, en raison d'une pénurie.