Les autorités indonésiennes ont annoncé vendredi que l'exécution de deux Australiens condamnés à la peine capitale serait retardée de trois semaines à un mois, un report dont devraient bénéficier d'autres étrangers dans le couloir de la mort, parmi lesquels un Français.
L'exécution des Australiens Andrew Chan, 31 ans, et Myuran Sukumaran, 33 ans, condamnés à mort en 2006 pour avoir dirigé un réseau de trafiquants d'héroïne entre l'île touristique de Bali et l'Australie, «va être repoussée de trois semaines à un mois pour des raisons techniques», a déclaré à l'AFP Husain Abdullah, porte-parole du vice-président indonésien Jusuf Kalla, sans autre précision.
Après avoir repoussé plus tôt dans la semaine le transfèrement prévu des deux Australiens de leur centre de détention à Bali vers une prison de haute sécurité où ils devaient être fusillés, les autorités indonésiennes semblent avoir fait un pas en arrière à la suite d'intenses pressions diplomatiques exercées par l'Australie, farouchement opposée à la peine capitale.
Le ministère indonésien des Affaires étrangères avait indiqué auparavant que les exécutions des deux Australiens ainsi que d'autres étrangers dont la demande de grâce présidentielle a été rejetée auraient lieu en février.
Contacté vendredi par l'AFP, un porte-parole du parquet général qui supervise les exécutions, Tony Spontana, n'a ni confirmé ni infirmé les déclarations de la vice-présidence, mais insisté sur le fait que les condamnés à mort seraient exécutés.
Les autorités indonésiennes répètent depuis plusieurs semaines que les deux Australiens figurent sur la liste des prochains condamnés à mort devant être exécutés, de même que d'autres étrangers, mais dont les nationalités n'ont jamais été confirmées.
Selon des médias locaux, les autres étrangers viennent de pays parmi lesquels la France, le Brésil, le Ghana et le Nigeria.
Le Français Serge Atlaoui, condamné à mort en 2007 pour trafic de drogue, a déposé la semaine dernière une demande en révision du procès devant un tribunal de la banlieue de Jakarta, utlime espoir après le rejet de son recours en grâce.
Six condamnés à mort, parmi lesquels cinq étrangers, ont été exécutés le 18 janvier pour la première fois depuis 2013, provoquant de vives réactions de pays concernés.