CILACAP, Indonésie, 4 mars (Reuters) - Deux ressortissants australiens reconnus coupables de trafic de drogue ont été transférés mercredi d'une prison de Bali vers une île pour y être exécutés avec d'autres étrangers, ce qui vient souligner la détermination de l'Indonésie à avoir recours à la peine de mort en dépit des critiques internationales dont le pays fait l'objet.
L'exécution prévue de Myuran Sukumuran, 33 ans, et d'Andrew Chan, 31 ans, est source de tensions diplomatiques entre l'Australie et l'Indonésie.
Canberra a prévenu qu'il réfléchirait à un rappel de son ambassadeur en poste à Djakarta si ses deux ressortissants sont exécutés.
Le Brésil et les Pays-Bas ont déjà franchi le pas le mois dernier après les exécutions d'un Brésil et d'un Néerlandais.
Myuran Sukumuran et Andrew Chan ont quitté la prison de Kerobokan, à Bali, dans un fourgon blindé peu avant l'aube pour être débarqués sur l'île de Nusakambangan.
Onze personnes au total doivent être exécutées sur cette île, dont un Français et un Brésilien.
Les exécutions ont repris en 2013 en Indonésie après une suspension de cinq ans.
(Johan Purnomo et Darren Whiteside, Benoît Van Overstraeten pour le service français)