Un Pakistanais et un Saoudien, condamnés à mort pour meurtre et trafic de drogue, ont été décapités au sabre jeudi dans le royaume saoudien, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Mohamed Abou al-Islam, un Pakistanais, qui avait été reconnu coupable de trafic d'héroïne dans le royaume, a été décapité à Al-Qatif, dans l'est du pays, a indiqué le ministère dans un communiqué cité par l'agence officielle Spa.
A Najrane (sud), le Saoudien Salem Al-Douchane a exécuté pour avoir poignardé à mort Mohamed al-Douchane, un membre d'une même tribu, à la suite d'un différend, selon un autre communiqué. Ces décapitations portent à 51 le nombre d'exécutions dans ce pays ultra-conservateur du Golfe depuis début janvier, soit plus de la moitié de celles enregistrées sur l'ensemble de l'année précédente, selon un décompte de l'AFP.
Après 27 mises à mort en 2010, le nombre d'exécutions a bondi et atteint environ 80 chaque année. En 2014, l'AFP en a recensé 87, ce qui fait de l'Arabie saoudite un des pays au monde où la peine de mort est la plus usitée. Ces exécutions se poursuivent en Arabie saoudite malgré les dénonciations répétées des organisations de défense des droits de l'Homme.
En septembre, un expert indépendant travaillant pour l'ONU avait exprimé son inquiétude concernant le déroulement des procédures judiciaires en Arabie saoudite et appelé à un moratoire sur les exécutions dans ce pays. Viol, meurtre, apostasie, vol à main armée et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce royaume régi par une version rigoriste de la charia.