Un Pakistanais et un Saoudien, condamnés pour trafic de drogue et meurtre, ont été décapités au sabre mardi en Arabie saoudite, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Benyameen Ali Ahmed, un ressortissant pakistanais, a été exécuté à Djeddah (ouest) après avoir été reconnu coupable d'avoir introduit dans le royaume de l'héroïne qu'il avait ingurgitée, a indiqué un communiqué du ministère dans un communiqué.
En outre, le Saoudien Nader Ben Mussa al-Harbi, reconnu coupable du meurtre de son compatriote Bandar Ben Mouhya al-Harbi, qu'il a battu à mort à la suite d'une dispute, a été exécuté à Haël (nord), selon un autre communiqué du ministère.
Ces décapitations portent à 53 le nombre d'exécutions dans ce pays ultra-conservateur du Golfe depuis le début janvier, soit plus de la moitié de celles enregistrées sur l'ensemble de l'année précédente, selon un décompte de l'AFP.
Après 27 mises à mort en 2010, le nombre d'exécutions a bondi et atteint environ 80 chaque année. En 2014, l'AFP en a recensé 87, ce qui fait de l'Arabie saoudite un des pays au monde où la peine de mort est la plus usitée. Ces exécutions se poursuivent en Arabie saoudite malgré les dénonciations répétées des organisations internationales de défense des droits de l'Homme.
En septembre, un expert indépendant travaillant pour l'ONU avait exprimé son inquiétude concernant le déroulement des procédures judiciaires en Arabie saoudite et appelé à un moratoire sur les exécutions dans ce pays. Viol, meurtre, apostasie, vol à main armée et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce royaume régi par une version rigoriste de la charia.