Un Saoudien, condamné à mort pour trafic de drogue, a été décapité lundi dans le sud du royaume, a annoncé le ministère de l'Intérieur à Riyad.
Saleh al-Yami a été condamné pour avoir tenté d'écouler "une grosse quantité de haschisch" dans le sud de l'Arabie saoudite et d'avoir tiré, durant une course-poursuite, sur des policiers dont il a blessé certains, selon un communiqué du ministère, reproduit par l'agence officielle Spa. Il a été décapité à Najrane, dans le sud de l'Arabie saoudite, selon la même source.
Sa décapitation porte à 57 le nombre d'exécutions dans ce pays ultra-conservateur du Golfe depuis début janvier, soit plus de la moitié de celles enregistrées sur l'ensemble de l'année précédente, selon un décompte de l'AFP.
Après 27 décapitations en 2010, le nombre d'exécutions a bondi et atteint environ 80 chaque année. En 2014, l'AFP en a recensé 87, ce qui fait de l'Arabie saoudite un des pays au monde où la peine de mort est la plus usitée. Ces exécutions ont été dénoncées à plusieurs reprises par des organisations internationales de défense des droits de l'Homme.
En septembre, un expert indépendant travaillant pour l'ONU avait exprimé son inquiétude concernant le déroulement des procédures judiciaires en Arabie saoudite et appelé à un moratoire sur les exécutions dans ce pays. Viol, meurtre, apostasie, vol à main armée et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce royaume régi par une version rigoriste de la charia.