Point de presse
Question – Concernant l'affaire du ressortissant français M. Atlaoui qui en Indonésie a eu son dernier recours contre la peine de mort rejeté, que peut-on faire ?
Laurent Fabius : Je ne sais pas si mon collègue cubain est au courant de cette tragique affaire. Il y a un Français, M. Atlaoui qui est détenu en Indonésie qui a été condamné à mort et le gouvernement indonésien menace de l'exécuter. Donc, nous avons multiplié les recours à l'intention du gouvernement indonésien, le président français a lui-même joint le président indonésien, moi-même j'ai convoqué à deux reprises l'ambassadeur d'Indonésie en France et nous sommes bien sûr en contact avec la famille de M. Atlaoui.
Nous en parlions encore, ce matin, avec la ministre australienne puisqu'il y a aussi des Australiens qui sont dans la même situation. Vous savez que la France est totalement opposée à la peine de mort, que ce soit en France ou à l'étranger. Ce qui nous choque dans cette affaire, c'est bien évidemment le sort de notre compatriote mais aussi le fait que tout le monde reconnaît qu'il n'a joué qu'un rôle mineur à supposer qu'il ait joué un rôle et ceux qui dirigeaient cette affaire de drogue et qui, eux, sont des Indonésiens n'ont pas été condamnés à la même peine.
Le procès en première instance s'est déroulé dans des conditions extrêmement discutables puisqu'il n'y avait même pas d'interprète, la procédure elle-même donne lieu à beaucoup de contestations. Nous continuons à espérer un geste de clémence mais nous sommes extrêmement préoccupés par cette décision et cette menace qui, si elle était mise à exécution aurait évidemment des conséquences sur les relations entre ce pays et la France.